MOUSSA – MOISE EPISODE 17
MOUSSA – MOISE EPISODE 18
MOUSSA – MOISE EPISODE 19
MOUSSA – MOISE EPISODE 20
Le Prophète Haroun – L’associé de Moussa
Sheikh AbdulNasir Jangda
Le prophète Moussa – La tolérance
Sheikh AbdulNasir Jangda
le Prophète Moussa – La vérité à poursuivre
Sheikh AbdulNasir Jangda
Le Mont Sinaï
Le Mont Sinaï طور سيناء ou Djebel Moussa, جبل موسى , est une montagne située en Egypte dans la péninsule du Sinaï. Il culmine à 2285 mètres. C’est ici que le Prophête Mussa alayhi salam aurait reçu les commandements d’Allah selon les traditions chrétiennes qui y on construit un monastère : le monastère Sainte Catherine, une mosquée y a également été construite.
Le jour ou Allah sauva Moussa et son peuple de pharaon
« 90- Et Nous fîmes traverser la mer aux enfants d’Israël. Pharaon et ses armées les poursuivirent avec acharnement et inimité. Puis quand la noyade l’eut atteint, il (Pharaon) dit : « Je crois qu’il n’y a d’autre divinité que Celui en qui ont cru les enfants d’Israël, et je suis du nombre des soumis! »
91- [Allah dit] : « Maintenant? Alors qu’auparavant tu as désobéi et que tu as été du nombre des corrupteurs!
92- Nous allons aujourd’hui épargner ton corps afin que tu deviennes un signe à test successeurs. Cependant beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos signes. »
[Sourate 10 Yunus (Jonas) aya 90-92]
l’hypothèse de la traversé de la mer rouge par le golfe d’aqaba et non par celui du golfe du suez
En vérité il n’y a aucune information concernant le fait que ce Mont Sinaï soit véritablement celui qui a été cité dans le Coran, il est même très probable que ce ne soit pas le cas selon beaucoup de personnes qui ont essayé de recouper les informations à son sujet, trouvant que certaines de ces informations étaient incohérantes avec cette situation géographique. Certains le placeraient plutôt en Arabie.
Ce qu’il y a a retenir sur le Mont Sinaï est donc :
- C’est une montagne où fut révélés les commandements d’Allah au Prophête Mussa alayhi salam
- Nous ne savons pas où elle se situe réellement
- Il est fait mention par 5 fois dans le Coran de ce Mont (4 fois sous le nom at-tur, et une fois sous le nom at-tur Sinin)
- Que des oliviers poussent sur ce Mont (Sourate 23 – Verset 20)
PHARAON QUI FUT NOYE
« Il en fut de même pour les gens de Pharaon et pour ceux qui, avant eux, avaient traité de mensonge les signes de leur Seigneur. Nous les avons fait périr pour leurs péchés. Et Nous avons noyé les gens de Pharaon. Car ils étaient tous des injustes »
[ Sourate 8 Al Anfal (Le butin) aya 54 ]
L’ancienne Civilisation Egyptienne, à l’instar d’autres cités-états établies en Mésopotamie à la même époque, est connue pour avoir été l’une des plus vieilles civilisations du monde, et il a été montré qu’elle a constitué un état organisé doté de l’ordre social le plus avancé de son temps. Trois facteurs ont grandement contribué à l’essor de la Civilisation Egyptienne: l’écriture y a été découverte et utilisée dès le troisième millénaire avant Jésus-Christ, le fleuve Nil a été mis à profit et l’Egypte s’est naturellement trouvée protégée des agressions extérieures de par la nature de son territoire.
Mais cette société ‘civilisée’ a aussi été celle du ‘règne des Pharaons’, qui est le système mécréant le plus nettement dénoncé dans le Coran. C es souverains débordèrent d’orgueil, dévièrent de la voie droite et blasphémèrent; et finalement, ni leur civilisation avancée, ni leur ordre socio-politique, ni leurs succès militaires ne les sauvèrent de la destruction.
L’Autorité des Pharaons
Cette civilisation Egyptienne était fondée sur la fertilité du fleuve Nil. Les Egyptiens s’étaient établis dans la vallée du Nil à cause de l’abondance des eaux de ce fleuve, et parce qu’ils pouvaient cultiver la terre avec cette eau sans être dépendants de la saison des pluies.
L’historien Ernst H. Gombrich a rappelé que l’Afrique a un climat très chaud et peut ne pas connaître de pluies durant des mois. C’est pour cette raison que beaucoup de régions de ce continent sont extrêmement sèches, et sont recouvertes de vastes déserts. D’ailleurs, il y a le désert des deux côtés du fleuve Nil, et il pleut rarement en Egypte. Mais cela importe peu dans ce pays, puisque le fleuve Nil traverse le territoire en son milieu, et ce du nord au sud.
Ainsi, quiconque exerce un contrôle sur ce fleuve exerce par conséquent un pouvoir sur le vecteur le plus important du commerce et de l’agriculture de l’Egypte. C’est de cette manière que les pharaons ont dominé l’Egypte.
Le parcours étroit et vertical du Nil à travers le pays ne permettait pas l’établissement de larges zones résidentielles autour du fleuve, et par conséquent la civilisation Egyptienne était constituée de petites villes et de villages, et non d’énormes cités. Cette dissémination de la population a également contribué à la domination du peuple Egyptien par les pharaons.
Le roi Ménès est connu pour avoir été le premier Pharaon Egyptien ayant unifié toute l’ancienne Egypte en un seul état, vers le troisième millénaire avant Jésus-Christ. En fait le terme ‘pharaon’ désignait à l’origine le palais où vivait le roi Egyptien à cette époque mais, avec le temps, il servit à désigner le roi d’Egypte lui-même. C’est pourquoi les dirigeants de l’ancienne Egypte commencèrent à être appelés ‘pharaons’.
Etant les possesseurs, les administrateurs et les chefs de l’état dans sa totalité, ces pharaons furent facilement acceptés comme étant des incarnations de la plus grande divinité de la religion polythéiste qui sévissait dans l’ancienne Egypte. L’administration des terres Egyptiennes, leur répartition, leurs revenus, ainsi que tous les services et domaines du pays, étaient gérés au nom du pharaon. Le caractère absolu du régime procurait au pharaon un tel pouvoir qu’il pouvait se permettre tout ce qu’il voulait.
Dès l’établissement de la première dynastie, au temps de Ménès qui devint le premier Roi d’Egypte en unifiant la Haute et la Basse Egypte, le fleuve Nil fut distribué au public par le biais de canaux. En plus de cela, toute production de biens et de services fut placée sous la tutelle du souverain. La répartition et la distribution des sources de richesses étaient ainsi laissées à la discrétion du pharaon qui, sans difficulté, maintenait dans la soumission toute une population. Le Roi d’Egypte, bientôt couramment appelé Pharaon, était considéré comme un être saint qui une population. Le Roi d’Egypte, bientôt couramment appelé Pharaon, était considéré comme un être saint qui détenait un immense pouvoir et subvenait aux besoins de tout son peuple; et il n’y avait qu’un pas vers sa divinisation, pas qui fut aisément franchi. Et les pharaons eux-mêmes se mirent à croire en leur caractère divin.
Certains termes utilisés par Pharaon lors de sa conversation avec Moussa, et mentionnés dans le Coran, prouvent qu’ils avaient vraiment adopté cette croyance. Il essaya ainsi d’intimider Moussa en disant:
« Si tu adoptes une autre divinité que moi je te ferai jeter en prison! »
[ Sourate 26- Ash-Shu’ara (Les poètes) aya 29 ]
Et il déclara aux gens autour de lui:
« … je ne connais pas de divinité pour vous autre que moi… »
[ Sourate 28 Al Qasas (Le récit) aya 38 ]
Ceci montre amplement qu’il se considérait lui-même comme un dieu.
Les Croyances Religieuses des Anciens Egyptiens
Selon l’historien Grec Hérodote, les Anciens Egyptiens étaient les gens les plus ‘dévots’ dans le monde. Pourtant, leur religion n’était pas la religion de la Vérité, mais il s’agissait bien au contraire d’un polythéisme pervers, qu’ils se refusaient à abandonner à cause de leur extrême conservatisme.
Les Anciens Egyptiens étaient largement influencés par l’environnement naturel dans lequel ils vivaient. La géographie naturelle de l’Egypte protégeait le pays de façon parfaite contre les agressions extérieures, car l’Egypte était entourée de déserts, de montagnes et de mers. Les attaques éventuelles ne pouvaient aisément emprunter que deux voies, et il était aisé pour les Egyptiens de garder ces deux chemins d’accès. Les Egyptiens demeurèrent donc isolés du monde extérieur à cause de ces facteurs naturels. Mais avec les siècles, cet isolement fut la source d’une bigoterie obscurantiste; les Egyptiens adoptèrent une attitude hostile à toute innovation et à toute remise en question, se traduisant par un conservatisme forcené en matière de religion. Et la ‘religion de leurs ancêtres’, mentionnée fréquemment dans le Coran, devint leur valeur la plus importante.
C’est pourquoi Pharaon et son cercle rapproché tournèrent le dos à Moussa et à Haroun lorsque ceux-ci leur proclamèrent la Religion de Vérité, en disant:
« Ils dirent: ‘Est- ce pour nous écarter de ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres que tu es venu à nous, et pour que la grandeur appartienne à vous deux sur la terre? Et nous ne croyons pas en vous!' »
[ Sourate 10 Yunus (Jonas) aya 78 ]
La religion de l’Ancienne Egypte était divisée en branches, dont les plus importantes étaient la religion officielle de l’état, les croyances des gens du peuple et la croyance dans la vie après la mort. Selon la religion officielle de l’état, le pharaon était un être divin. Il était l’incarnation vivante sur la terre des dieux de la population, et son devoir était l’exercice de la justice et la protection de cette population.
Les croyances répandues au sein du peuple étaient extrêmement compliquées, et les individus qui venaient contredire la religion officielle de l’état furent opprimés par les pharaons successifs. De façon simplifiée, les Egyptiens croyaient en de nombreuses divinités, et ces dieux étaient habituellement représentés sous la forme de corps humains surmontés de têtes d’animaux. Il pouvait cependant y avoir quelques variantes d’une région à l’autre.
La vie après la mort occupait une place centrale dans la croyance Egyptienne. Ils pensaient que l’âme survivait après le décès du corps, et qu’elle était transportée par des anges particuliers auprès du Dieu qui exerçait une fonction de Juge, assisté de quarante-deux autres ‘juges assistants’; une balance était alors selon eux avancée, et l’âme du défunt y était pesée. C eux chez qui la bonté l’emportait connaissaient ensuite la félicité, tandis que les réprouvés étaient sujets à de grands tourments: les malfaisants étaient tourmentés à jamais par une étrange créature surnommée ‘Le Mangeur de Morts’.
La croyance des Anciens Egyptiens en l’Au-Delà montre clairement des connotations avec la religion monothéiste et la religion de Vérité. Ce point particulier de la croyance dans l’Au-Delà prouve que la religion de Vérité et le Message Divin avaient atteint autrefois la terre d’Egypte, mais que cette religion avait été plus tard pervertie, le monothéisme se trouvant entaché d’ajouts polythéistes. Il est un fait avéré que des avertisseurs appelant les gens à attester de l’unicité d’Allah et à se comporter comme ses serviteurs ont été envoyés à plusieurs reprises en Egypte, tout comme cela a également été le cas pour tous les peuples sur terre à une époque ou une autre. L’un d’eux était le Prophète Yusuf, dont l’histoire est rapportée en détail dans le Coran. L’histoire de Yusuf est aussi extrêmement importante parce qu’elle inclut l’arrivée des Enfants d’Israël en Egypte et leur établissement dans ce pays.
Par ailleurs, il existe dans les sources historiques des références à certains Egyptiens qui invitèrent les gens autour d’eux à embrasser des religions monothéistes, et ce avant même la venue de Moussa. L’un d’entre eux est le pharaon le plus remarquable de l’histoire de l’Egypte, à savoir Amenhotep IV.
Le Pharaon Monothéiste Amenhotep IV
Les pharaons Egyptiens furent en général brutaux, oppresseurs, belliqueux et sans aucune pitié. En général, ils adoptèrent la religion polythéiste de l’Egypte et se déifièrent eux-mêmes par le biais de cette religion. Mais il y eut un pharaon dans l’histoire de l’Egypte, qui fut radicalement différent des autres. C e pharaon a défendu la croyance en un Créateur unique, et il s’est trouvé confronté à l’opposition farouche des prêtres d’Ammon, qui profitaient du système polythéiste, et de certains militaires qui soutenaient les prêtres, et il mourut assassiné. C e pharaon s’appelait Amenhotep IV, et son règne eut lieu au cours du quatorzième siècle avant Jésus-Christ.
Lorsqu’Amenhotep IV arriva sur le trône en 1375 avant Jésus-Christ, il eut à faire face à un conservatisme et à un traditionalisme vieux de plusieurs siècles. Jusqu’alors, la structure de la société et les relations entre le palais royal et le peuple n’avaient subi aucune modification. Tout événement extérieur et toute réforme religieuse étaient complètement ignorés, attitude qui avait frappé les voyageurs Grecs et qui, nous l’avons expliqué plus haut, provient des spécificités géographiques de l’Egypte.
Imposée au peuple par les pharaons, la religion officielle requérait une foi aveugle dans les traditions du passé. Mais Amenhotep IV refusa d’adopter la religion officielle. L’historien Gombrich écrit: ‘Il (Amenhotep IV) rompit avec de nombreuses coutumes consacrées par une vieille tradition. Il refusa de rendre hommage aux nombreux dieux étranges vénérés par son peuple. Pour lui il n’y avait qu’un seul Dieu suprême, Aton, qu’il adorait et qu’il représentait sous la forme du soleil. Il s’est d’ailleurs lui-même surnommé Akhenaton, d’après le nom de son Dieu, et il déplaça sa cour en un lieu éloigné dénommé aujourd’hui El-Amarna, pour se mettre hors de portée des prêtres des autres dieux’.
Après la mort de son père, le jeune Amenhotep IV se trouva soumis à de fortes pressions, à cause de sa croyance monothéiste et de sa volonté d’effectuer des changements radicaux dans tous les domaines. Mais les prêtres de Thèbes firent tout pour l’empêcher de répandre sa religion. Le jeune pharaon et ses partisans quittèrent alors la cité de Thèbes pour aller s’établir à Tell-El-Amarna. Là, ils édifièrent une cité nouvelle et moderne, qui fut surnommée ‘Akh-et-aton’. Amenhotep IV changea aussi son nom, qui signifiait ‘satisfaction d’Amon’ en Akh-en-aton, qui signifiait ‘soumis à Aton’. Amon était le nom donné à la plus grande idole dans le polythéisme Egyptien. Selon Amenhotep, Aton était le ‘Créateur des cieux et de la terre’, titre qui revient à Allah en Islam.
Choqués par ces événements, les prêtres d’Amon voulaient chasser Akhenaton à tout prix, et ils tirèrent profit d’une crise économique dans ce sens. Akhenaton fut empoisonné par des conspirateurs. Les pharaons qui régirent ensuite l’Egypte prirent soin de rester soigneusement sous l’influence des prêtres.
Après Akhenaton, des pharaons soutenus par l’armée accédèrent au pouvoir, ce qui ne fit que renforcer le vieux polythéisme traditionnel et favoriser le retour de l’Egypte vers le passé. Presque un siècle plus tard arriva sur le trône Ramsès II, qui connut le plus long règne de l’histoire de l’Egypte. Selon de nombreux historiens, Ramsès II a été le pharaon qui persécuta les Enfants d’Israël et qui combattit contre Moussa.
La Venue du Prophète Moussa
A cause de leur profonde bigoterie, les Anciens Egyptiens rejetaient ceux qui voulaient proclamer le message de l’adoration d’Allah seul, et ils revenaient sans cesse à leurs croyances déviées. Finalement, Moussa fut envoyé par
Allah comme messager (rasul) auprès d’eux, à la fois parce qu’ils suivaient un système religieux contraire à la religion de vérité, et aussi parce qu’ils avaient réduit en esclavage les Enfants d’Israël. Moussa reçut pour instruction d’inviter les Egyptiens à embrasser la vraie religion, et de sauver les Enfants d’Israël de l’esclavage et de leur rappeler le droit chemin. Dans le Coran, il est dit:
« 3- Nous te racontons, en toute vérité, l’histoire de Moussa et de Pharaon, à l’intention des gens qui croient.
4- Pharaon était hautain sur terre; il répartit en clans ses habitants, afin d’abuser de la faiblesse de l’un d’eux: il égorgeait leurs fils et laissait vivantes leurs femmes. Il faisait vraiment partie des corrupteurs.
5- Mais Nous avons voulu favoriser ceux qui avaient été faibles sur terre et en faire des dirigeants et en faire les héritiers,
6- et les établir puissamment sur terre, et faire voir à Pharaon, à Haman et à leurs soldats ce qu’ils redoutaient »
[ Sourate 28 Al Qasas (Le récit) aya 3-6 ]
Pharaon voulut empêcher le nombre des Enfants d’Israël de grandir, en faisant tuer tous les bébés de sexe masculin de leur communauté. C’est pour cela que, suite à l’inspiration d’Allah, la mère de Moussa plaça ce dernier dans un panier qu’elle mit ensuite sur le fleuve Nil. C’est ainsi que Moussa parvint au palais de Pharaon. Dans le Coran, les versets relatifs à cet épisode sont les suivants:
« 7- Et Nous révélâmes à la mère de Moussa ceci: ‘Allaite- le. Et quand tu auras peur pour lui, jette- le dans les eaux. Et ne crains rien et ne t’attriste pas: Nous te le rendrons et ferons de lui un Messager’.
8- Les gens de Pharaon le recueillirent, pour qu’il leur soit un ennemi et une source d’affliction! Pharaon, Haman et leurs soldats étaient fautifs.
9- Et la femme de Pharaon dit: ‘Cet enfant réjouira mon oeil et le tien! Ne le tuez pas. Il pourrait nous être utile ou bien nous le prendrons pour fils’. Et ils n’imaginaient pas les conséquences de ce qu’ils faisaient »
[ Sourate 28 Al Qasas (Le récit) aya 7-9 ]
Le Palais de Pharaon
Moussa et Harun se rendirent chez Pharaon et lui transmirent le message de la religion de Vérité, obéissant ainsi à l’ordre d’Allah. Ils lui demandèrent d’arrêter de tourmenter les Enfants d’Israël et de les laisser partir avec eux. Il parut inacceptable à Pharaon que Moussa, qu’il avait gardé auprès de lui pendant tant d’années et qui semblait son successeur le plus probable sur le trône, se tienne aujourd’hui face à lui et lui parle de cette manière. C’est pour cela que Pharaon l’accusa d’ingratitude:
« 18- Pharaon dit: ‘Ne t’avons- Nous pas élevé chez nous quand tu étais un petit enfant? Et n’es- tu pas demeuré chez nous de nombreuses années de ta vie?
19- Puis tu as commis le méfait que tu as accompli, et tu es vraiment ingrat’ «
[ Sourate 26- Ash-Shu’ara (Les poètes) aya 18-19 ]
Pharaon essayait par-là de jouer sur les sentiments de Moussa et de remuer sa conscience. Il lui paraissait évident que, puisque lui et son épouse avaient élevé Moussa, ce dernier devrait continuer de leur obéir. Par ailleurs, Moussa avait tué un Egyptien. Tous ces actes requéraient de lourdes peines, selon les Egyptiens. L’atmosphère émotionnelle créée par Pharaon avait aussi pour objectif d’influencer les notables de son peuple, afin qu’ils penchent de son côté.
D’autre part, le message de la religion de Vérité proclamé par Moussa minait le pouvoir de Pharaon, et rabaissait ce dernier au niveau des gens ordinaires. A partir de là, les prétentions divines de Pharaon allaient s’effondrer et il serait dans l’obligation d’obéir à Moussa. Et s’il libérait les Enfants d’Israël, il perdrait ainsi une importante main d’œuvre, ce qui compromettrait gravement ses projets.
Pour toutes ces raisons, Pharaon ne prit pas en considération les paroles de Moussa. Il essaya de se moquer de lui, et voulut détourner le sujet en posant des questions futiles. Dans le même temps, il essaya de présenter Moussa et Harun comme des anarchistes et de les accuser d’avoir des arrières pensées politiques. Finalement, personne au sein des proches de Pharaon n’obéit à Moussa et à Harun, exceptés les magiciens, refusant donc la religion de vérité présentée à eux. C’est pourquoi Allah leur infligea tout d’abord quelques calamités.
Les Fléaux qui s’abattirent sur Pharaon et les Siens
Pharaon et son cercle étaient si profondément plongés dans leur polythéisme et leur idolâtrie, à savoir ‘la religion de leurs ancêtres’, qu’ils n’envisageaient aucunement de pouvoir y renoncer. Même les deux principaux miracles accomplis par Moussa, c’est-à-dire sa main apparaissant guérie de la maladie qui la frappait auparavant, et la transformation de son bâton en un serpent, ne suffirent pas à ébranler leurs superstitions. De plus, ils exprimèrent leur négation ouvertement:
« Et ils dirent: ‘Quel que soit le miracle que tu nous apportes pour nous fasciner, nous ne croirons pas en toi’ «
[ Sourate 7 Al A’raf (Le mur d’A’raf) aya 132 ]
A cause de leur comportement, Allah fit s’abattre sur eux séparément plusieurs fléaux ‘surnaturels’ pour leur faire goûter aux tourments de ce monde, précédant bien évidemment les tourments éternels de l’Au-Delà. Le premier malheur a consisté en une sécheresse et une raréfaction des récoltes. A ce propos, le Coran précise:
« Et Nous avons éprouvé les gens de Pharaon par des années de disette et par une diminution des récoltes afin qu’ils se rappellent »
[ Sourate 7 Al A’raf (Le mur d’A’raf) aya 130 ]
Les Egyptiens avaient basé leur système agricole sur le fleuve Nil et, par conséquent, ils n’étaient pas soumis aux aléas climatiques. Mais un désastre inattendu survint à cause de l’arrogance et de l’orgueil de Pharaon et de ses proches à l’égard d’Allah et de leur rejet de Son Prophète. Ainsi le niveau des eaux du Nil se mis-il à baisser sérieusement, et les canaux d’irrigation issus du fleuve se montrèrent défaillants dans l’apport d’eau aux cultures.
De plus, une extrême chaleur causa le dessèchement des récoltes. Les Egyptiens furent très ébranlés car ils considéraient le fleuve Nil comme étant infaillible. Cette sécheresse éprouva aussi Pharaon, qui avait pour habitude de s’adresser à son peuple en ces termes:
« … Ô mon peuple! Le royaume d’Egypte ne m’appartient- il pas ainsi que ces canaux qui coulent à mes pieds? N’observez- vous donc pas? »
[ Sourate 43 Az-Zukhruf (L’ornement) aya 51 ]
Cependant, au lieu de tirer des enseignements de cette situation, Pharaon et ses proches pensèrent que Moussa et les Enfants d’Israël étaient la cause de ces malheurs, aveuglés qu’ils étaient par leurs superstitions. Ils ne firent en fait que s’enfoncer dans leur insolence, et d’autres malheurs allaient suivre; Allah leur envoya une série de désastres énumérés dans le Coran:
« Et Nous avons envoyé sur eux l’inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles et le sang, comme signes explicites. Mais ils s’enflèrent d’orgueil et demeurèrent un peuple profondément pécheur »
[ Sourate 7 Al A’raf (Le mur d’A’raf) aya 133 ]
Tous ces phénomènes révélés dans le verset ci-dessus sont des miracles de Dieu. Notre Seigneur a pu ou non donner lieu à ces miracles au moyen de causes particulières. Dieu sait de quelle manière ces miracles se sont produits.
Cependant, nous devons clarifier que très probablement notre Seigneur n’a pas apporté ces miracles de sorte que ceux qui en témoignèrent n’avaient d’autres choix que de se tourner vers la foi. C’est pourquoi le célèbre savant islamique Bediuzzaman Said Nursi dit: « Ce monde est une arène d’épreuves. La porte est ouverte à la raison, mais le libre arbitre reste autonome. » (Les Paroles, la 24ème parole) Dans une autre parole, Bediuzzaman explique que l’une des sagesses derrière le fait que peu de personnes voient les miracles permet aux hommes d’utiliser leurs libres arbitres afin de choisir de voir la vérité ou de s’en détourner, sans que rien ne leur soit imposé:
Premier point : Puisque la croyance et la responsabilité sont un test, une épreuve, une concurrence au sein des limites de la volonté de l’homme, les questions profondes, obscures, nécessitant une étude et une expérience soigneuses ne peuvent être évidentes. Elles ne doivent pas être irrésistibles au point que tout le monde les affirme bon gré mal gré. Car dans ce cas, les Abu Bakrs peuvent monter aux plus hauts monde les affirme bon gré mal gré. Car dans ce cas, les Abu Bakrs peuvent monter aux plus hauts sommets et les Abu Jahls descendre aux plus bas-fonds. S’il n’y a pas de volonté, il n’y a pas de responsabilité. C’est en raison de ce mystère et de cette sagesse que les miracles ne se produisent que rarement. (Les Rayons, le cinquième rayon)
Ces phénomènes basés sur cette sagesse, qui se traduisent par des miracles, ont lieu de telle sorte que les témoins peuvent les expliquer avec une seconde logique. (Dieu sait mieux.) Par exemple, en ce qui concerne le fléau du sang, Dieu a peut-être transformé les eaux du Nil sans cause apparente. Ou Il a pu utiliser la guerre comme un moyen: le sang alors versé durant cette guerre se déversant dans le fleuve. Le fleuve a pu sembler rouge aux spectateurs. Certains ont pu attraper des maladies liées au sang. Toutefois, toutes ces catastrophes qui nous sont révélées dans le Coran furent infligées au peuple de Pharaon en tant que miracle de Dieu.
Ces plaies qui firent souffrir l’Egypte sont également décrites dans l’Ancien Testament, en accord cette fois-ci avec le Coran:
‘Et il y eut du sang sur toute la terre d’Egypte’ (Exode, 7:21)
‘Et si tu refuses de les laisser partir, eh bien Je répandrai des grenouilles à toutes tes frontières: et le fleuve regorgera de grenouilles, qui sortiront de l’eau pour venir dans ta maison et dans ta chambre à coucher, et sur ton lit, et chez tes serviteurs, et sur tes proches, et dans tes fours et dans tes pétrins’ (Exode, 8:2- 3)
‘Et le Seigneur dit à Moïse: ‘dis à Aaron de saisir son bâton et de frapper avec la poussière du pays, afin que se répandent partout en Egypte des poux’ (Exode, 8:16)
‘Et les sauterelles envahirent la terre d’Egypte, et recouvrirent toutes les côtes d’Egypte: elles étaient très agressives, il n’y en avait jamais eu de semblables auparavant et il n’y en aura plus de semblables après elles’ (Exode, 10:14)
‘Puis les magiciens dirent à Pharaon: « C’est là le Doigt de Dieu »; et le cœur de Pharaon se durcit, et il ne leur prêta pas l’oreille; ainsi l’avait voulu le Seigneur’ (Exode, 8:19)
Des désastres continuèrent de s’abattre sur Pharaon et les siens. Certains de ces désastres furent d’ailleurs occasionnés par des objets qui étaient adorés par les Egyptiens; par exemple, le fleuve Nil et les grenouilles avaient été déifiés par eux et, comme ils étaient assimilés à des sources infaillibles de grands bienfaits, Allah a puni les gens par l’intermédiaire de ces pseudo-divinités, afin de secouer les consciences tétanisées.
Selon les exégètes de l’Ancien Testament, le ‘sang’ désigne la transformation des eaux du fleuve Nil en cet élément, ce qui expliquerait la métaphore du Nil devenant rouge vif. D’après une autre interprétation, c’est une bactérie qui aurait donné la couleur rouge aux eaux du fleuve.
Le Nil était la principale source de vie pour les Egyptiens. Toute atteinte portée à ce fleuve pouvait donc entraîner la mort de l’Egypte entière. Mais si la bactérie avait infesté le Nil au point qu’il de vienne rouge sur toute sa longueur, alors tout être vivant consommant de l’eau du fleuve aurait été infecté par la bactérie en question.
De récentes explications pour la coloration rouge de l’eau ont mis en avant les protozoaires, le zooplancton, le phytoplancton et les dinoflagellés. Toutes ces diverses floraisons ont tendance à désoxygéner l’eau et à produire des toxines nocives à la fois pour les poissons et les grenouilles.
Citant le récit de l’Exode dans la Bible, Patricia A. Tester, du service des pêches de la Marine Américaine, a écrit, dans un article publié dans les Annales de l’Académie des Sciences de New York, qu’un peu moins de 50 espèces de phytoplancton sur les 5000 espèces connues sont toxiques, mais que ces espèces toxiques sont dangereuses pour la vie aquatique. Dans la même publication, Ewen C .D. Todd, du ministère Canadien de la santé, a cité presque deux douzaines de phytoplanctons spécifiques ayant causé divers troubles à travers le monde, en se basant sur des données historiques et préhistoriques. W.W. Carmichael et I.R. Falconer ont établi une liste de maladies associées à l’algue d’eau douce bleu-vert. L’hydro-écologiste Joann M. Burkholder, de l’Université d’Etat de Caroline du Nord, a décrit une espèce de dinoflagellés, appelée Pfiesteria piscimorte et trouvée dans les eaux des estuaires, et qui est capable de tuer des poissons, comme son nom l’indique (piscimorte).
A l’époque de Pharaon, il semble donc que ce genre de calamité ait bel et bien existé. Selon ce scénario, quand le Nil fut contaminé, les poissons moururent également et les Egyptiens perdirent ainsi une abondante source de nourriture. Vu l’absence de poissons prédateurs, les grenouilles purent alors se multiplier à une vitesse vertigineuse et le Nil connut alors une surpopulation relativement à cette espèce; ces grenouilles cherchèrent probablement à migrer sur la terre ferme pour échapper à l’environnement aquatique devenu anoxique et toxique, en voie de putréfaction, mais elles moururent là et se décomposèrent tout comme les poissons. Le Nil et les terres adjacentes devinrent de la sorte infecte, et l’eau douce inconsommable. De plus, l’extinction des espèces de grenouilles a inévitablement entraîné la prolifération d’insectes tels que les sauterelles et les poux.
Mais peu importe comment ces désastres se sont produits ou quelles conséquences ils ont entraîné, l’important c’est que ni Pharaon ni aucun de ses proches ne sont revenus dans la Voie d’Allah; au contraire, leur arrogance ne fit qu’augmenter.
Pharaon et les siens étaient si hypocrites qu’ils pensaient pouvoir tromper Moussa, et donc Allah, par de fausses promesses, implorant Moussa de les soulager chaque fois qu’un nouveau malheur s’était abattu sur eux:
« 134- Et quand le châtiment les frappa, ils dirent: ‘Ô Moussa, invoque pour nous ton Seigneur en vertu de Sa promesse envers toi. Si tu éloignes de nous le châtiment, nous croirons certes en toi et nous laisserons partir avec toi les Enfants d’Israël’.
135- Et quand nous eûmes éloigné d’eux le châtiment jusqu’au terme fixé qu’ils devaient atteindre, voilà qu’ils violèrent l’engagement »
[ Sourate 7 Al A’raf (Le mur d’A’raf) aya 134-135 ]
L’Exode hors d’Egypte
Allah a expliqué à Pharaon et aux siens, par l’intermédiaire de Moussa, ce dont ils devaient avoir conscience, et ainsi furent-ils avertis. Pour toute réponse, ils se rebellèrent et l’accusèrent d’être possédé ou d’avoir des ambitions cachées. Allah prépara une fin humiliante pour eux. Il révéla à Moussa ce qui devait arriver:
« 52- Et Nous révélâmes à Moussa: ‘Pars de nuit avec Mes serviteurs, car vous serez poursuivis’.
53- Puis Pharaon envoya des hérauts dans les villes pour dire:
54- ‘Ce sont, en fait, une bande peu nombreuse,
55- mais ils nous irritent,
56- tandis que nous sommes tous vigilants’.
57- Ainsi, Nous les fîmes donc sortir des j ardins et des sources,
58- des trésors et d’un lieu de séjour agréable.
59- Il en fut ainsi! Et Nous les donnâmes en héritage aux Enfants d’Israël.
60- Au lever du soleil ils les poursuivirent.
61- Puis, quand les deux partis se virent, les compagnons de Moussa dirent: ‘Nous allons être rattrapés’ «
[ Sourate 26- Ash-Shu’ara (Les poètes) aya 52-61 ]
Alors que Pharaon et son armée, sûrs d’eux-mêmes, se rapprochaient des Enfants d’Israël et que ces derniers pensaient être pris au piège, Moussa s’est écrié, gardant toujours une foi infaillible dans l’aide d’Allah:
« Jamais! Car j’ai avec moi mon Seigneur qui va me guider! »
[ Sourate 26- Ash-Shu’ara (Les poètes) aya 62 ]
C’est à ce moment qu’Allah sauva Moussa et les Enfants d’Israël en ouvrant la mer. Pharaon et ses hommes furent noyés sous les eaux qui se refermèrent sur eux après que les Enfants d’Israël eurent traversé sans dommages:
« 63- Alors Nous révélâmes à Moussa: ‘Frappe la mer de ton bâton’. Elle se fendit alors, et chaque versant devint semblable à une énorme montagne.
64- Nous fîmes approcher l’autre parti.
65- Et Nous sauvâmes Moussa et tous ceux qui étaient avec lui;
66- ensuite Nous noyâmes les autres.
67- Voilà bien là un prodige, mais la plupart d’entre eux ne croient pas.
68- Et ton Seigneur est, en vérité, le Tout- Puissant et le Tout- Miséricordieux »
[ Sourate 26- Ash-Shu’ara (Les poètes) aya 63-68 ]
Le bâton de Moussa était doté de propriétés miraculeuses. Ainsi Allah l’avait-Il transformé en un serpent lors de Sa première Révélation à lui, et plus tard ce même bâton s’était encore transformé en un serpent et avait avalé les sorcelleries des magiciens de Pharaon. Et maintenant, Moussa divisa la mer après l’avoir frappée avec ce bâton. Ce fut là l’un des plus grands miracles accordés au Prophète Moussa.
La Noyade de Pharaon et de ses Hommes dans la Mer
Le Coran nous informe des aspects les plus importants de l’événement de la division de la Mer Rouge. Selon le récit Coranique, Moussa quitta l’Egypte accompagné des Enfants d’Israël qui lui ont obéi. Cependant, Pharaon ne put supporter ce départ effectué sans sa permission. Lui et ses soldats les poursuivirent, en se montrant:
« Hargneux et méprisants »
[ Sourate 10 Yunus (Jonas) aya 90 ]
Alors que Moussa et les Enfants d’Israël avaient atteint une rive de la Mer, l’armée Egyptienne surgit non loin d’eux. Certains Israélites se plaignirent de ce fait à Moussa. D’après l’Ancien Testament, ils dirent à Moussa: ‘Pourquoi nous arraches-tu à notre patrie, car ici au moins nous pouvions vivre même si nous étions esclaves, alors que maintenant nous allons mourir?’ Cette faiblesse de la communauté est également décrite dans le verset Coranique suivant:
« Puis, quand les deux partis se virent, les compagnons de Moussa dirent: ‘Nous allons être rattrapés’ «
[ Sourate 26- Ash-Shu’ara (Les poètes) aya 61 ]
A vrai dire, ce n’était pas la première fois que les Enfants d’Israël faisaient preuve d’un tel comportement empreint de doute et de refus d’obéissance, et ce ne fut pas non plus la dernière. A titre d’exemple, ils s’étaient déjà plaints de lui par le passé, en disant:
« Nous avons été persécutés avant que tu viennes à nous, et après ton arrivée… »
[ Sourate 7 Al A’raf (Le mur d’A’raf) aya 129 ]
Contrairement au tempérament faible de son peuple, Moussa se montrait extrêmement confiant, puisqu’il avait la certitude en Allah. Dès le début de sa lutte, Allah l’avait informé qu’Il le soutiendrait et le secourrait:
« Ne craignez rien. Je suis avec vous: J’entends et Je vois tout »
[ Sourate 20 Ta-Ha (Ta-Ha) aya 46 ]
Lorsque Moussa se trouva confronté aux magiciens de Pharaon, il ressentit:
« Quelque peur en lui-même »
[ Sourate 20 Ta-Ha (Ta-Ha) aya 67 ]
Sur ce, Allah lui révéla qu’il devait se montrer serein car la victoire lui reviendrait finalement:
« N’aie pas peur. C ‘est toi qui auras le dessus »
[ Sourate 20 Ta-Ha (Ta-Ha) aya 68 ]
Ainsi Moussa a-t-il été éduqué par Allah et a-t-il acquis une pleine maturité dans le respect de Sa Voie. C’est pourquoi il a réagi sans aucune hésitation quand ses coreligionnaires ont craint d’être subjugués:
« Jamais! Car j ‘ai avec moi mon Seigneur qui va me guider! »
[ Sourate 26- Ash-Shu’ara (Les poètes) aya 62 ]
Allah révéla à Moussa qu’il devrait frapper la mer avec son bâton:
« Alors Nous révélâmes à Moussa: ‘Frappe la mer de ton bâton’. Elle se fendit alors, et chaque versant fut comme une énorme montagne »
[ Sourate 26- Ash-Shu’ara (Les poètes) aya 63 ]
En fait, Pharaon aurait dû comprendre que la situation avait quelque chose d’extraordinaire, ce miracle se déroulant devant ses yeux; il était clair qu’il y avait là une intervention Divine. La mer s’ouvrit pour que puisse passer le peuple que Pharaon s’apprêtait à détruire. De plus, il n’y avait aucune assurance que la mer ne se refermerait pas après le passage des Enfants d’Israël. Et pourtant Pharaon et son armée continuèrent alors la poursuite, s’engouffrant entre les deux pans de mer. Il est probable qu’alors, les Egyptiens aient perdu toutes leurs capacités à penser avec raison, et ce car ils étaient aveuglés par la haine et le mépris, et ils étaient ainsi incapables de comprendre la nature miraculeuse de l’événement.
Le Coran décrit comme suit les derniers moments de Pharaon:
« Et Nous fîmes traverser la mer aux enfants d’Israël. Pharaon et ses armées les poursuivirent, hargneux et méprisants. Puis, quand la noyade l’eut atteint, il dit: ‘Je crois qu’il n’y a pas d’autre divinité que Celui en Qui ont cru les Enfants d’Israël. Et je suis du nombre des Musulmans' »
[ Sourate 10 Yunus (Jonas) aya 90 ]
Ici nous pouvons voir un autre miracle de Moussa. Rappelons-nous du verset suivant:
« 88- Et Moussa dit: ‘Ô notre Seigneur, Tu as accordé à Pharaon et à ses notables des parures et des biens dans la vie présente, et voilà, Ô notre Seigneur, qu’avec cela ils égarent les gens loin de Ta voie. Ô notre Seigneur, anéantis leurs biens et endurcis leurs cœurs afin qu’ils ne croient pas, jusqu’à ce qu’ils aient vu le châtiment douloureux’.
89- Allah dit: ‘Votre prière est exaucée. Demeurez tous deux sur le chemin droit, et ne suivez point la voie de ceux qui ne savent pas’ «
[ Sourate 10 Yunus (Jonas) aya 88-89 ]
Il ressort clairement du verset précédent que Moussa avait été informé en réponse à son invocation que Pharaon croirait en Allah au moment où il serait confronté personnellement au châtiment douloureux. En effet, Pharaon proclama sa foi quand il fut sur le point d’être submergé par les flots. Son attitude était toutefois fausse et dénuée de sincérité: Pharaon cherchait alors désespérément une échappatoire à l’issue fatale qui le guettait.
Mais son repentir de mourant ne fut pas agréé par Allah. Pharaon et son armée ne pouvaient être sauvés de la mort par noyade:
« Maintenant donc? Alors qu’auparavant tu as désobéi et que tu as été du nombre des corrupteurs! »
[ Sourate 10 Yunus (Jonas) aya 91 ]
« Nous allons aujourd’hui épargner ton corps sans âme, afin que tu deviennes un signe pour tes successeurs. Mais, en vérité, beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos Signes »
[ Sourate 10 Yunus (Jonas) aya 92 ]
Nous sommes aussi informés que les hommes de Pharaon ont également reçu leur part du châtiment; puisqu’ils étaient:
« hargneux et méprisants » [Sourate 10 Yunus aya 90]
« des hommes enfoncés dans le péché »[Sourate 28 Al Qasas (Le récit) aya 8]
« des injustes » [ Sourate 28 Al Qasas (Le récit) aya 40 ]
et que: « ils pensèrent qu’ils ne seraient pas ramenés vers Nous » [ Sourate 28 Al Qasas (Le récit) aya 39 ]
ils méritaient d’être châtiés par Allah. Ainsi Allah a-t-il saisi Pharaon et les siens pour les jeter dans la mer:
« Alors Nous Nous sommes vengé d’eux; Nous les avons noyés dans les flots, parce qu’ils traitaient de mensonges Nos Signes et n’y prêtaient aucune attention »
[ Sourate 7 Al A’raf (Le mur d’A’raf) aya 136 ]
Allah décrit ensuite ce qu’il est advenu après la mort de Pharaon:
« Et Nous avons fait hériter les gens qui étaient opprimés des contrées orientales et occidentales de la terre, contrées que Nous avons bénies. Et la très belle promesse de ton Seigneur sur les Enfants d’Israël s’accomplit en récompense de leur endurance. Et Nous avons détruit ce que faisaient Pharaon et son peuple, ainsi que ce qu’ils construisaient »
[ Sourate 7 Al A’raf (Le mur d’A’raf) aya 137 ]
Liste des Prophètes
Arbre généalogique des prophètes de Adam à Mohammed
